Église Saint Michel de Pléou

Secrets de pierres
Cette église tire probablement son nom du mot latin « plebs », ou paroisse, qui constituait l’unité de base de l’habitat et du peuplement local. Une légende locale affirme que deux demoiselles qui habitaient la paroisse de Pléou auraient fait construire cette chapelle, vers 1500, avant d’en faire don par la suite à la communauté.

Esprit du lieu
« Une petite communauté humaine, qui occupe l’espace qui convient à sa mesure : distance de marche et portée de cloche, dont le son rythme le temps et son emploi. Mais aussi communauté spirituelle, qui partage une même destinée. Paroisse comme qui dirait commune, territoire administré et aménagé, et souvent devenu hameau ou quartier, simple annexe rattachée à une collectivité plus grande, comme ici à Eauze, grande cité antique dont l’attractivité a toujours été forte sur sa campagne environnante. Pléou voudrait dire tout cela, mais aussi la permanence d’une vie rurale pourtant fragile, témoignage touchant d’une simplicité qui s’incarne dans la modestie d’un site au charme sincère : l’église, la « haie de pays » qui ceint le cimetière, et le petit porche qui invite, fidèles à leurs origines locales. De ce « plainier » de terre douce bordé de ravines boisées, on domine à l’est les étangs de Guerre et le plateau de La paix : saurons-nous le mystère qui habite cette étrange coïncidence ? » – Bruno SIRVEN, Arbre & Paysage 32.

A proximité
Jusqu’au 19e siècle, la plupart des églises ont un petit clocher-mur construit dans le prolongement du mur ouest. La forme la plus simple est le triangle plus ou moins élancé qu’on retrouve à Pléou et à Daugue. Le plus monumental est celui de Bascous, tout proche, en briques, comme le reste de l’édifice, à cinq baies, et sur deux étages.